27/08/2010
C'est pas du velcro !
Rien n'y faisait : les avertissements, mises en garde, démonstrations, illustrations, rien. Il ne servait à rien de dire aux étudiants que les ressources fhumaines ce n'est pas magique et qu'il ne suffit pas d'être enthousiaste, proactif, motivé, passionné pour réussir ses projets. Parfois même au contraire. Malgré tous les discours, invariablement les plans d'action des étudiants comportaient la phase cruciale de la communication : pour garantir la pleine réalisation du projet, il sera important de bien communiquer auprès des salariés et des managers pour leur expliquer les objectifs, les moyens et les résultats. Avec cette communication nous obtiendrons l'adhésion de tous. Sauf que non. Ni l'énergie du porteur de projet, ni la meilleure communication qui soit ne suffiront à transformer les salariés en bande velcro qui adhère de manière automatique. L'écueil n'affecte pas que les étudiants. Combien de responsables effondrés, découragés ou pire aigris, qui ne comprennent pas pourquoi tout leur investissement, toute leur sincérité, tous les efforts fournis ne rencontrent que peu d'échos.
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18/08/2010
Transmission
Antiochus se meurt d'amour pour sa marâtre Stratonice. Le médecin a compris la nature du mal qui l'habite. Stratonice également qu'Ingres présente avec une modernité stupéfiante, dans une pose que Picasso, entre autres, étudiera longuement. Au milieu d'une pièce encombrée d'histoire et d'un lourd passé figuré par les colonnes, les statues ou encore les peintures, elle rayonne telle une apparition qui tranche avec la romantique et un peu mièvre scène de la maladie d'Antochius. Elle sait déjà que son mari, Seleucus, l'offrira à son fils pour qu'il guérisse et que perdure la dynastie. C'est moins l'amour qui triomphe que le poids de l'histoire et du destin. Dans cette pesante et pénible histoire d'hommes, Ingres, par la représentation de Stratonice, nous fait comprendre en un instant pourquoi la compagnie des femmes doit systématiquement être préférée aux communautés masculines.
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17/08/2010
Focale et profondeur de champ
La sélection de l'entrée de la lumière dans l'appareil photo, le choix de la focale, permet de déterminer sa diffusion. Une focale ample distribue largement la lumière sur la proximité mais réduit la profondeur de champ. Vous privilégiez le premier plan avec une ouverture à F4.
09:30 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES, HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audit, ressources humaines, photographie, focale, organisation
13/08/2010
Fin du travail
Elle a été annoncée par Jérémy Rifkin, qui ne pensait pas pour autant à la généralisation du chômage. Mais cette chronique n'ayant aucune ambition macro-économique, il s'agit simplement de se demander quand un travail est-il terminé. Comment s'y prend le peintre pour savoir que le tableau est achevé et qu'il ne faut plus que la brosse dépose encore de la peinture sur les couleurs qu'il a unies. Dans le documentaire qu'il a consacré à Picasso, Clouzot lui pose cette question et l'on peut voir le peintre modifier voire repeindre des chefs d'oeuvre jusqu'à parvenir à une oeuvre qu'il considère comme "finie" (Clouzot "Le mystère Picasso", disponible en DVD). Mais Picasso n'apporte pas vraiment de réponse. On comprend que le tableau est fini lorsqu'il "tient", lorsque son équilibre apparaît, ou lorsqu'il est conforme au projet initial du peintre, si tant est qu'il y en eût un. Pourquoi Julieth Mars Toussaint a-t-il suspendu son travail après avoir écrit sur le tableau "mauvais jour pour la peinture" ?
09:37 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julieth mars toussaint, ressources humaines, travail, rifkin, peinture, esthétique, picasso, clouzot, tableau
12/08/2010
Le temps du travail
Lu dans une revue à propos d'un tableau d'Ingres : "Ingres mit 7 ans pour peindre cette oeuvre". Le rédacteur voulait sans doute dire qu'Ingres a mis 7 ans pour finaliser le tableau après qu'il ait commencé à mettre de la peinture sur la toile. Ce qui n'a pas forcément grand chose à voir avec le temps nécessaire pour faire le tableau. Si l'on s'en tient à l'exécution seule, alors il faudra souvent constater que Picasso ne peut mettre que quelques heures, voire quelques minutes, pour produire une oeuvre.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ingres, picasso, temps de travail, consultant, bartoli, vivaldi, mozart, ressources humaines, management, expertise
16/07/2010
La DRH et Olympe, suite
Etre fidèle à soi-même ce n'est pas répéter ad nauseam les mêmes ritournelles. C'est être capable de faire vivre des principes fondateurs en déclinant leur traduction opérationnelle en fonction des évolutions de l'environnement. Comme l'a bien compris la chenille, demeurer c'est évoluer. La Cour de cassation avait, il y quelques mois (Cass. soc., 26 juin 2008), dénié à une DRH membre d'un comité de direction d'accéder aux mêmes avantages que ses collègues masculins du comité de direction au motif que les fonctions exercées n'étaient pas les mêmes. Cette décision, commentée le 4 juillet 2008 sous le titre "La DRH et l'Olympe" (http://willemsconsultants.hautetfort.com/archive/2008/07/03/la-drh-et-l-olympe.html) se trouve désormais dépassée, la Cour de cassation ayant adopté le 6 juillet 2010 une décision exactement inverse. Olympe de Gouges s'en trouve modernisée.
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olympe, drh, ressources humaines, travail égal, salaire égal, comité direction, égalité professionnelle, olympe de gouges
07/06/2010
Galvanisé
Le danseur est jambes et torse nu dans un bac à sable. Son corps n'est pas celui d'un athlète même si les jambes sont puissantes. Mais il y a cette présence . Et ces mouvements qui sont issus du flamenco avant même qu'il soit conçu. La forme la plus archaïque dans l'expression la plus moderne. Chemise rouge pantalon noir, Israel Galvan danse un flamenco ancestral et personnel, incarne la liberté la plus libre qui soit et invente avec chaque partie de son corps une danse qui s'incorpore à la musique qu'elle n'illustre pas plus qu'elle ne la produit. Le geste pour le corporel, le rythme pour l'intellectuel, le son et l'image pour le fantasmatique. La pièce s'intitule "El final de este estado de cosas, redux", elle s'appuie sur l'Apocalypse de Saint-Jean et il s'agit d'une pièce sacrée. Lorsque vous regardez danser Israel Galvan vous savez tout de lui : qu'il est humble, presque timide, exigeant, terriblement travailleur, rigoureux, qu'il ne se prend pas au sérieux, que la danse est une lutte qu'il a l'élégance de ne pas faire paraître, qu'il est seul en scène sans se mettre en scène, qu'il n'est pas le héros de lui-même, qu'il est avec vous individuellement à chaque instant comme il est seul avec nous tous sur scène. Israel Galvan est une révélation au sens biblique du terme.
Pourquoi Israel Galvan parvient-il à créer de l'émotion, de la pensée et du désir lorsqu'il danse ? parce que sa technique est toute entière au service de la danse et non du danseur, parce que jamais il n'est question de briller par la performance ou d'éblouir par le spectaculaire, parce que le danseur sait que la technique s'exprime tout autant dans une posture immobile que dans une zapateada furieuse et que le sens de la danse ce n'est pas l'une ou l'autre mais le lien entre les deux. Ne pas agir pour se valoriser, penser que l'inaction doit s'articuler avec l'action, qui sinon risque de n'être qu'agitation, avoir l'exigence constante de la créativité, réinventer la tradition qui ne se maintient qu'en prenant de nouvelles formes, faire des liens qui n'ont jamais été établis...sacré programme, même pour un lundi.
NB : si vous cherchez une lecture pour l'été, l'ouvrage de Georges Didi-Huberman "Le danseur des solitudes", consacré à Israel Galvan présente l'avantage d'un accord parfait avec le soleil et la chaleur (Editions de Minuit).
00:09 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : israel galvan, danse, théâtre, compétence, flamenco, ressources humaines, didi-huberman
04/06/2010
RH Fragmentée
Le manager est plutôt de bonne volonté. Il joue son rôle d'écran entre les salariés et la direction, il les protèges du haut, les manage au plus près, est exigeant mais en soutien constant. Il n'a pas le cynisme de ceux qui ont un peu roulé leur bosse, et surtout pas celui de ceux qui ne l'ont même pas roulée. Une légère fatigue peut être devant le monde tel qu'il va. Mais la curiosité est intacte, l'appétit aussi et le fond de valeurs bien en place. Je l'écoute : "Lundi j'ai vu Mme Diversité, elle voulait que je recrute sur profil mais pas du poste, du candidat, mardi j'ai vu Mr Handicap, il voulait me placer deux supers candidats qui ont un handicap pas handicapant, mercredi le chargé de mission emploi groupe est venu me demander la moyenne d'âge de mon équipe qu'il a trouvée un peu faible et m'a recommandé de proposer une mobilité interne à un des jeunes qui vient de finir son parcours d'intégration métier et de prendre un senior qui est dans la cellule de mobilité groupe, jeudi la responsable formation m' expliqué qu'avec le DIF je pouvais booster ma relation manageriale avec mes collaborateurs, vendredi Mr RSE m'a envoyé un outil pour tracer le profil carbone de mon équipe et m'a demandé de le remplir pour lundi en vue d'un concours organisé par un journal professionnel, il m'a glissé en guise de signature de son mail que la DG était à fond derrière le projet pour décrocher le Trophée de l'entreprise socialement responsable dans sa catégorie, samedi matin j'ai fini de lire mes mails dont celui de mon RRH qui me demandait si j'avais bien réalisé mes entretiens professionnels, fait remonter les plans d'action individuels, rempli l'outil de suivi des performances et saisi les indicateurs RH dans l'outil PerfUse (youze), j'ai aussi trouvé le mail de la responsable GPEC qui m'a inclus dans un groupe de travail sur les compétences métiers et qui me rappelle qu'il faut produire les fiches sur les métiers cibles avant la fin du mois (c'est dans ses objectifs). Je pense que pour être en ligne avec une fonction RH aussi fragmentée je n'ai pas le choix : je vais exploser". Je ne sais pas pourquoi, à cet instant j'ai eu envie de montrer au manager les baigneuses de Cézanne.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ressources humaines, handicap, diversité, formation, développement durable, senior, emploi, gpec, dif, cezanne
01/06/2010
Montrer l'invisible
Les mains sont liées comme celles d'amis proches et plus vraisemblablement d'amoureux. Il ne s'agit pas d'un bonjour, même pas d'une poignée de main amicale, affectueuse ou virile. Il s'agit d'un enlacement. Les doigts se superposent, se touchent, s'étreignent et se parlent. Leur union incarne la tragédie de la dernière fois. Les mains savent que plus jamais elles ne se lieront. La dernière étreinte. Le dernier baiser.
00:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : caravage, rome, judas, jésus, management, formation, ressources humaines
27/05/2010
Quand le DIF balance
La balance est ambivalente. Etre une balance n'est guère flatteur. Pourtant la balançoire est légère et le mouvement de balancier plutôt doux. La balance opère la pesée, la juste mesure. Mais balancer c'est aussi ne pas savoir choisir, s'arrêter au milieu du gué au risque de n'aller nulle part sinon à sa perte. Si comme Barbara j'me balance on concluera que j'men balance. Que nous dit la femme portant balance de Johannes Vermeer ? son regard est doux et bienveillant. Devant elle des perles et de l'or. Mais dans la balance rien. Derrière elle le jugement dernier. Pesée des âmes ? ou peser de l'âme à venir qui gonfle le ventre de la dame ? comme tous les tableaux de Vermeer, le raffinement le dispute au mystère et l'on balance devant le sens à donner au tableau.
00:23 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dif, formation, réforme, vermeer, johannes, peinture, art, ressources humaines
14/05/2010
Apprendre c'est faire
Peut être faut-il attribuer à un certain scientisme ou positivisme propres au 19ème siècle, cette phrase de Paul Valéry : "Tu ne m'apprends rien si tu ne m'apprends à faire quelque chose". Mais si cette phrase avait été dite par Tchouang-Tseu on y aurait vu l'illustration de ce que l'homme n'est qu'activité et que celle-ci associe indissolublement corps et esprit. Ailleurs, en Afrique par exemple, on pourrait y voir la traduction que tout savoir a une traduction directe, de la même manière qu'une amulette de mauvaise augure peut véritablement provoquer la mort de celui qui la reçoit. La résistance est peut être plus forte pour qui a été nourri, directement ou non, de Platon et/ou de religion et qui est habitué à distinguer le monde des idées et la vie matérielle ou encore la vie terrestre et la vie céleste. Pourtant, qu'est-ce qu'une connaissance qui jamais ne se traduit en acte ? quid du rêve que l'on tient pour une simple rêverie sans lendemain (heureusement, l'inconscient veille !).
00:05 Publié dans PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry, mallarmé, odilon redon, compétence, compétences, formation, ressources humaines, savoir, savoir-faire, savoir-être
13/05/2010
Ombre et lumière
En ce jour d'ascension, une chronique consacrée à Joseph de Cupertino, dont Blaise Cendrars raconte l'histoire dans Le lotissement du ciel. Né au début du XVIIème siècle, ce saint est à la fois le patron des aviateurs et des candidats aux examens. Pourquoi ? confi très jeune en béatitude, contemplatif et méditatif, Joseph était un apprenti prêtre très moyen. Mais il se présenta à la prêtrise au sein d'une promotion très brillante, à tel point que l'évêque après avoir entendu plusieurs candidats déclara que tous seraient admis tant le niveau était élevé. Et voici comment Joseph devint prêtre et par la suite patron des candidats anxieux ou mal préparés aux examens. Pour les aviateurs, l'affaire est plus surprenante : au cours d'une procession, Joseph s'éleva soudainement dans les airs et lévita quelques instants. Le phénomène se répéta plusieurs fois par la suite.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph de cupertino, ascension, blaise cendrars, hiérarchie, management, ressources humaines
12/05/2010
Unir plutôt que désunir
La classification, qui conduit à distinguer et catégoriser, est une méthode de la connaissance scientifique. Elle offre le grand avantage de permettre une compréhension globale grace à l'ordonnancement et de donner du sens à toute connaissance nouvelle en la resituant dans un ensemble plus vaste. Elle présente aussi l'inconvénient de travailler davantage sur les caractéristiques des objets de connaissance que sur les relations qu'ils peuvent entretenir entre eux. En cela, toute classification a une dimension statique, uniquement tempérée par la prise en compte d'évolutions temporelles (classification des espèces par exemple). Ce culte de la distinction marque l'appréhension duale des phénomènes par le monde occidental (vrai/faux, bien/mal, corps/esprit, théorie/pratique, intellectuel/émotionnel, pensée/action, éducation/travail, etc.). Ce raisonnement par opposition a le mérite de la simplicité. Il n'est cependant fécond que lorsqu'il est dépassé par un mouvement dialectique. En Chine, le ciel et la terre n'ont de cesse de s'unir pour donner naissance à toute chose.
00:05 Publié dans DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dif, rupture conventionnelle, négociation, droit individuel à la formation, management, formation, ressources humaines
04/05/2010
Voir c'est croire
La formule est fréquente, je l'ai toujours trouvée indigente : "Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois". La phrase recèle deux fausses évidences et une vérité non assumée. La première fausse évidence est de limiter la réalité à ce que l'on voit. La vue n'est qu'un de nos sens et pas toujours le plus fiable. Proust, qui avait la subtile connaissance des cinq sens, nous le montre en une phrase :
"Quand par les soirs d'été le ciel harmonieux gronde comme une bête fauve et que chacun boude l'orage, c'est au côté de Méséglise que je dois de rester seul en extase à respirer, à travers le bruit de la pluie qui tombe, l'odeur d'invisibles et persistants lilas."
Sont ici sollicités l'ouïe, l'odorat, le temps, le goût et l'esprit. Quoi de plus réel que ces invisibles lilas.
La seconde fausse évidence est de se fier à l'expérience personnelle plus qu'à toute autre. C'est pourtant celle avec laquelle nous avons le moins de distance, celle qui comporte le plus de risques de biais. Il est facile de constater qu'il est plus simple d'éduqer les enfants d'autrui que les siens. Accessoirement, c'est aussi ce regard extérieur et distancié qui justifie, outre son expertise, le recours à un consultant.
00:05 Publié dans TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint-thomas, expérience, pédagogie, formation, management, ressources humaines
21/04/2010
La semaine de 70 heures
Ce n'est pas une histoire belge, mais l'organisme de formation se trouve en Belgique : il propose une immersion en anglais d'une durée de 70 heures par semaine, du dimanche après-midi au dimanche matin suivant. L'accueil se fait à 16 heures, il y a trois heures de cours de 17 à 20 heures puis 2 heures de repas "pédagogique" avec discussion. Tous les jours suivants, aux 7 heures de formation s'ajoutent des activités en anglais à hauteur de 3 heures par jour : revue de presse, journaux télévisés de la BBC, et les remarquables documentaires animaliers (!), commentaires gastronomiques, etc. Et le dernier dimanche, de nouveau 3 heures de cours et ensuite 2 heures de repas pour terminer. Cette formation intensive est suivie dans le cadre du DIF : 35 heures sont prises sur le temps de travail et 35 heures en dehors du temps de travail. Le salarié perçoit l'allocation formation pour 35 heures, l'entreprise finance 70 heures de formation. C'est possible ? mais bien sur ! et encore on ne compte pas le temps de sommeil pendant lequel il est démontré qu'après des phases d'apprentissage intensives, les mêmes zones du cerveau continuent à s'activer la nuit. Le rêve éducatif, ce n'est pas une utopie.
00:05 Publié dans DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : dif, hors-temps de travail, formation, sommeil, ressources humaines
13/04/2010
Halte au bluff !
La prolifération de l'information s'accompagne du risque de la perte de qualité des messages transmis. Deux exemples en ce début de semaine. Sur France-Info une interview de Christina Gieser sur le DIF. Rappel du cadre légal qui nous présente un DIF très formel puis les infos chocs : l'employeur ne peut refuser le DIF que deux fois, la portabilité permet au salarié de transférer ses heures chez un ancien employeur, en cas de licenciement le droit est perdu s'il y a faute grave. Soit trois erreurs sur la nature du DIF, de la portabilité et de la loi du 24 novembre 2009.
01:11 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rupture conventionnelle, dif, formation, france-info, ressources humaines, droit du travail, transaction
12/04/2010
Une exposition de son temps
Jusqu'au 1er Août 2010, le Musée Jacquemart présente l'exposition "Du Greco à Dali", 50 toiles d'artistes espagnols issues de la collection Perez Simon. Avouons que la visite n'a pas produit le plaisir attendu, certains travers de l'époque étant par trop présents. En premier lieu, le choix éditorial des commissaires est d'une pure artificialité. Là où Perez Simon a rassemblé des oeuvres différentes, uniques, singulières, contradictoires parfois, les responsables de l'exposition ont souhaité, à travers une présentation thématique (la peinture sacrée, la peinture de l'enfance, la peinture érotique...) donner un sens qui en réalité n'en a guère. Comme tous les peintres les espagnols ont peint des motifs religieux, naturalistes, érotiques, des portraits, des scènes de genre, des représentations sociales, etc. Voilà qui ne nous renseigne ni sur les oeuvres ni sur leurs auteurs et encore moins sur l'Espagne dont rend pourtant compte la magnifique cordouane de Julio Romero de Torres.
01:17 Publié dans TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : greco, dali, jacquemart, management, ressources humaines
30/03/2010
De l'individu dans son environnement
Le débat entre nature et culture n'est jamais clos, ni entre essentialisme et constructivisme, ni entre responsabilité individuelle et responsabilité collective, ou en d'autres termes, l'individu ou le système. La pensée, et les actes, classés politiquement à droite pointent plutôt l'individu seul responsable et tiennent l'environnement pour une excuse facile. La pensée, et les actes, classés politiquement à gauche mettent plus volontiers en avant un individu innocent dans une société coupable et s'interrogent sur la responsabilité individuelle au sein de déterminismes sociaux. Ces classiques débats ont été repris par les organisations syndicales et patronales sur le harcèlement et la violence au travail. Affaires d'individus ou de pratiques manageriales et de culture d'entreprise ? Quelques êtres pervers ou des organisations malsaines ? seule certitude : des salariés en souffrance un peu partout.
Le lapsus du jour de la responsable de projets : "Il faut que j'en parle à mon écrispe...". Est-ce mon interlocutrice, son équipe ou les deux qui sont crispées ?
00:46 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : harcèlement, violence, ani, travail, ressources humaines, politique, société, individu
19/03/2010
Dialogue désiré
Demos organisait jeudi 18 mars 2010 les quatrièmes Trophées du DIF visant à récompenser les entreprises qui ont su s'approprier le dispositif et conduire des actions volontaristes et innovantes. Cette journée intervenait cette année dans le contexte de la réforme de la formation professionnelle, de la mise en place du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels et de la création de la portabilité.
En 2009, l'accent avait été mis sur le DIF outil de promotion du Désir Individuel de Formation, pour développer l'appétence des salariés et l'intérêt des entreprises pour la formation. Cette année, il est apparu que c'est davantage autour d'un Dialogue Ininterrompu sur la Formation que doit se poursuivre la mise en oeuvre de ce dispositif. S'il est un effet recherché du DIF, c'est moins la satisfaction d'un désir individuel que l'ouverture d'une discussion entre employeur et salarié pour identifier des projets partagés. D'où la nécessité de construire des espaces de dialogue tant au plan individuel que collectif.
12:14 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trophées dif, demos, dif, management, formation, réforme, ressources humaines
12/03/2010
Milieu du gué
Le milieu du gué est la position de tous les dangers. Les appuis sont mal assurés, le danger peut guetter issu de l'eau ou de chacune des rives, le milieu est sinon hostile du moins inhabituel et les repères manquent pour prendre des décisions qui se doivent pourtant d'être immédiates et n'admettent pas toujours de seconde chance. D'une manière plus générale, les positions médianes ne sont pas toujours les plus confortables ainsi vaut-il mieux n'utiliser qu'une chaise, plutôt que deux, pour s'asseoir. Une seule chose à faire donc lorsque l'on est au milieu du gué : traverser.
08:42 Publié dans DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : dif, réforme, formation, droit individuel à la formation, opca, ressources humaines, droit, travail